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    Cette fois c’est trop !

     

    A l’heure où, on le savait, l’Europe file un mauvais coton, la crise chypriote est la goute d’eau qui fait déborder le vase.

     

    S’il semble évident que l’économie de l’île méditerranéenne est structurellement bancale et grandement dépendante des affaires peu claires des millionnaires russes, rien ne peut justifier que les nobles gens qui ont mis leur argent à la banque et voté pour l’euro se fassent ponctionner des dépôts qui sont censés être en sécurité.

     

    Le chantage que l’eurogroup a fait au gouvernement pourtant plutôt conservateur de l’île est des plus nauséabonds, menaçant de couper les arrivées de liquidité aux banques si la troïka de Merkel n’était pas appliquée manu militari.

     

    C’est parfaitement infâme. L’Europe a cette fois ci dépassé les bornes et remet en cause directement le droit des peuples à disposer d’eux mêmes, quitte à s’asseoir sur les décisions du parlement chypriote qui, je le rappelle, n’a pas accordé une seule voix sur les 56 députés qui ont voté, au plan de sauvetage initialement prévu, et qui s’appliquera quand même. La démocratie n’est même plus un recours contre cette Europe devenue complètement folle qui dans un premier temps espère que les couleuvres soient avalés par le peuple avec l’appuie des gouvernements soumis à la volonté merkelienne, et qui dans un second temps passe outre les décisions des assemblées nationales si celles-ci ne vont pas dans son sens.

     

    Parmi ces diaboliques décideurs, il y a le président de l’eurogroup, la très autoritaire Merkel et l’odieuse Lagarde, sans oublier le gouvernement français qui a non seulement cautionné la décision abjecte prise par l’UE, mais y a en plus participé.

     

    Pour les pauvres chypriotes qui ont la malchance d’être entrés dans l’euro au mauvais moment, leur avenir s’écrit en pointillé et leur économie va probablement s’écrouler dans quelques temps, sans que l’Europe ne les aide, bien au contraire. On ne pensait jamais voir ça, mais l’euro est devenu un moyen de soumettre les peuples aux volontés des technocrates européens.

     

    La coupe est pleine, l’Europe a non seulement failli, mais elle a surtout appuyé le torpillage de Chypre et de ses malheureux habitants faisant fi des décisions des assemblées démocratiquement élues. Les socialistes français sont mouillés jusqu’au cou dans le virage autoritaire très serré qu’a pris l’Europe et qui regarde le précipice de plus en plus près.

     

    Les élections européennes de l’année prochaine seront un tournant pour la vie politique, sociale et économique de l’Europe. Une chose est sûre, plus jamais, tant que le gouvernail est réglé sur l’autoritarisme et la remise en cause des instances démocratiques, les socialistes n’auront ma voix, et l’Europe peut aller se brosser pour que je défende ses intérêts lors des conversations que j’aurai à l’avenir.

     

    L’Europe oublie ce pour quoi elle a été construite, la paix sur le continent après la Shoah. Elle tangue de plus en plus vers le côté obscur qui avait déclenché certains évènements qui avaient eu lieu dans les années 30 et qui débouchèrent sur l’histoire que l’on connaît.  

     


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